surtout quand il est absolu, répond jusqu’à un certain point des injustices et des injures qu’on inflige en son nom à des âmes délicates, et par conséquent sensibles à l’outrage. » Le coup le plus rude lui fut précisément porté par l’empereur lui-même. La scène eut lieu, je crois, à Compiègne, où il n’avait accepté de venir qu’à son corps défendant[1] et sur les instances de la princesse Mathilde. Il avait certes droit plus que personne à quelque mot gracieux du prince, dont il servait depuis si longtemps la politique. Or, Napoléon III, l’ayant attiré dans un entretien particulier, se prit à lui dire : « Je goûte fort, monsieur, vos excellents articles du Moniteur. — Sire, il y a trois ans que je n’y écris plus », répliqua l’écrivain, justement blessé dans son amour-propre. Aussi, après avoir rempli vis-à-vis d’un tel gouvernement son devoir d’honnête homme et de bon serviteur par maint conseil discret sur
- ↑ Son hésitation provenait de la rétention d’urine dont il souffrait et de la crainte de ne pas trouver les commodités nécessaires pour y p… à l’aise. La princesse daigna le rassurer.