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des Tuileries ou prenaient l’heure à leur paroisse, il alla de l’avant, ne pensant et ne parlant qu’à son gré.

De nombreuses maladresses, commises au Moniteur, où il écrivait, et qui indiquaient chez le directeur de la presse un manque absolu de tact, ne tardèrent pas à le mécontenter. Par exemple, un critique de ce journal ayant un jour cité un alexandrin moderne, le ministre fit aussitôt demander si, d’aventure, ce vers ne serait pas de Victor Hugo. On le retint sur le marbre de la composition jusqu’à ce qu’il eût montré patte blanche. Vérification faite, il était d’Alfred de Musset.

Un autre jour, l’éloge du sinologue Abel de Rémusat fut écarté, parce que Fould avait confondu ce savant avec l’auteur d’Abélard, Charles de Rémusat. Aussi, fallait-il entendre Sainte-Beuve cribler de ses railleries l’ignorance littéraire des Billaut, des Vaillant, des Rouher. Ayant été victime de plus d’un manque d’égards de la part des insolents et grossiers personnages qui entouraient le trône, il écrivait à l’occasion de Jomini : « Un souverain,