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pensée, quoique tacite et indirecte ; il n’y mit pas la main, comme faisaient ces mêmes partis monarchiques, dans l’espérance d’y trouver une planche pourrie pour arriver à leurs fins. Lui, accepta franchement l’idée et le fait d’une restauration napoléonienne. Dans les conjonctures difficiles, on prend l’habileté où elle se rencontre, et de deux maux on est bien forcé d’opter pour le moindre. Après tout, il suivit le courant et sentit comme le peuple.

Je ne suis pas impérialiste, et oncques ne le fus ; mais toutes les déclamations entassées les unes sur les autres ne me feront pas admettre qu’un gouvernement ait duré vingt années, malgré le crime d’où il était issu, si la grande majorité de la nation n’en eût pas voulu. Le fait serait trop déshonorant pour nous. Quant à la corruption, c’est depuis la chute du régime qu’elle a surtout frappé les yeux ; de près, on y était moins sensible. Il serait temps, peut-être, d’abandonner un thème qui ne signifie rien et qui nous ridiculise aux yeux de l’Europe. Ceux qui s’en font l’écho oublient sans doute que le même reproche a été