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œuvres, et qui avait dédaigné la particule, quoique son père la portât, ait reproché au duc de Broglie de ne s’être donné que la peine de naître ; puis, voulant lui faire une bonne méchanceté, il met dans la bouche de M. Cousin, n’osant le prendre à son compte, ce propos inattendu : Sainte-Beuve n’est pas gentilhomme. Eh non, Dieu merci, il n’a rien de commun avec vos gens, les de Cust…, les de Germ… et autres gentilshommes si fameux que les nommer serait une inconvenance.

Le tout se termine par une méprise assez naïve chez un futur académicien. Il prétend en un endroit que Mme d’Arbouville exerça sur le talent de Sainte-Beuve une influence élevée, morale, chrétienne, dont la trace se retrouve dans les portraits de Mlle Aissé, de Mme de Krüdner. Or, ouvrez le volume à l’endroit indiqué et vous ne tarderez pas à rencontrer ceci :

« Mme de Krüdner, dans les moments décisifs avec son amant, fait une prière à Dieu en disant : Mon Dieu, que je suis heureuse ! je vous demande pardon de l’excès de mon bonheur.