Page:Pons - Sainte-Beuve et ses inconnues, 1879.djvu/206

Cette page n’a pas encore été corrigée

il entre plus d’estime pour le sexe et de reconnaissance que d’ardeur des sens, et que la jalousie ne tourmente ni n’aiguillonne.

Depuis plusieurs années il avait rencontré et connu dans les salons du faubourg Saint-Germain la comtesse Sophie Logré, petite-fille de Mme d’Houdetot, fille du général de Bazancourt, sœur du baron du même nom et femme du général d’Arbouville. Elle a composé des nouvelles attendrissantes et mélancoliques sur les épreuves qui attendent les personnes de son sexe dans notre état social, et l’on peut dire que par beaucoup de points c’était une âme sœur de l’auteur de Volupté et des Consolations.

Le dernier biographe de celui-ci, M. Othenin d’Haussouville, ayant à parler de leur liaison, l’a fait de ce ton pincé qui appartient aux doctrinaires : « Des communications bienveillantes, dit-il, me permettent de soulever ici le coin d’un voile derrière lequel rien ne s’est jamais abrité que de pur et de délicat. »

Qu’en sait-il ?

De tous les jeux où de notre temps s’amuse le paradoxe, un des plus futiles est celui qui vise à refaire une couronne de pureté et d’innocence