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SAINTE-BEUVE ET SES INCONNUES


I

ENFANCE. — PREMIÈRE AMOURETTE. — DÉPART POUR PARIS.


Après le plaisir de faire l’amour, il n’en est pas de plus grand que d’en parler, d’en décrire les ivresses, d’en rappeler les émotions, les joies et les douleurs. Aussi les héroïnes de tragédie n’apparaissent-elles sur le théâtre que flanquées d’une confidente à qui elles dépeignent leur tourment, et qui répond comme un écho aux agitations passionnées de leur âme. La contagion a gagné nos grands écrivains ; chacun d’eux se croit tenu de nous rendre compte de ses bonnes fortunes, et le public devient ainsi leur confident.