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Revue Suisse. Ce n’est jamais à Paris qu’elle trouvera ni lecteurs ni abonnés. Il faut partir de là. Je vous assure que c’est ma conviction intime, quand même je n’y serais pas intéressé. Son public, auquel elle doit viser de plus en plus, c’est le dehors, c’est la Suisse et l’Allemagne : Suisse allemande et française et ce qui s’en suit. Conquérons ce champ, s’il se peut ; vouloir faire d’ici un centre, c’est une chimère. Laissons là Paris et visons à Appenzel. La gloire au bout du compte s’y retrouverait. »

Enfin, prenant part à la rédaction du recueil, il se mit à leur expédier régulièrement des Chroniques parisiennes pleines de vivacité, de mordant, de malices, où il se permettait de dire autre part qu’aux roseaux :

    Midas, le roi Midas, a des oreilles d’âne.

Recueillies depuis en volume, elles se font lire encore avec plaisir, bien que l’intérêt de ce genre de littérature diminue à mesure que l’on s’éloigne des événements qui y ont donné lieu.

Dans un de ses Nouveaux Lundis, i