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Je n’aime pas les portraits de convention, le public les aime assez ; il est toujours délicat de déranger un de ces portraits tels qu’il les a vus et tels qu’il les veut ; il semble qu’en y mettant les verrues et les taches, on ait dessein de le salir et de l’outrager… Tranquillisez-vous, ne vous fâchez pas ! on ne prétend rien ôter que de faux, on ne veut y remettre que la vérité de la physionomie et l’entière ressemblance.

Il n’est rien de tel, pour fortifier son jugement et accroître son expérience, que d’écouter les esprits supérieurs et de recueillir leurs témoignages, quand ils ne s’expriment pas en vue de la foule et pour amuser la galerie, mais quand ils parlent avec netteté et simplicité pour se laisser voir tels qu’ils sont à ceux qui sont dignes de les bien voir.

Sur ceux qui ont beaucoup écrit et surtout qui ont jugé les écrivains, on écrit beaucoup. La""