Page:Poncy - Poésies, vol. 1, 1867.djvu/93

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 25 —

Qu’en caressant ses pieds comme un tigre dompté,
Promenant ses regards sur tes tranquilles plages
Il voit, perfide mer, flotter vers tes rivages
Quelque cadavre ensanglanté.

Mais, grande sœur du ciel ! qui pourra jamais dire
Que tes convulsions et les déchirements
Ne viennent pas de Dieu, le roi des éléments ?
De qui tenons-nous donc le droit de te maudire ?
N’es-tu pas, dans tes nuits de colère de feu
Où ton flot sur la rive en hurlant se renverse,
Dans ces jours lumineux où ton calme nous berce,
N’es-tu pas l’instrument de Dieu ?



Séparateur