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LA COURONNE D’ÉPINE DU POÈTE




Pourquoi me brûles-tu, ma couronne d’épine ?
Depuis le jour fatal où mon front te ceignit,
Où le feu du génie embrasa ma poitrine
Comme l’astre du jour embrase le zénith,
Sais-tu que les beaux jours ont déserté ma vie ;
Qu’une langueur secrète a désolé mon cœur,
Et que ce cœur blessé, mais plein de poésie,
Cherche un remède à sa douleur !

Pourquoi me brûles-tu, ma couronne d’épine ?
Du Tasse et du Camoens dois-je subir le sort ?
Des rides sur mon front la trace se dessine ;
M’as-tu donc épuisé dans mon premier effort ?…