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XV
sur poncy

d’avoir le culte du même foyer que lui. Cependant déjà les avant-coureurs de la renommée lui sont venus ; déjà les ouvriers au milieu desquels il travaille , l’ont proclamé leur poète et ont mis en lui leur orgueil, les ouvriers si nombreux, à l’esprit si vif et si ouvert, d’une grande ville maritime et méridionale. Déjà, dans sa petite chambre, immédiatement au-dessous du toit , il a vu monter des voyageurs inconnus, demandant l’ouvrier maçon ; et, parmi eux, quelques-uns d’illustres, qui ne l’ont pas oublié et qu’il n’oubliera jamais[1].

Donnerai-je ici sa biographie ? C’est un honneur qu’on prodigue beaucoup aujourd’hui. Poncy n’ignore pas qu’il faut le conquérir.

Que dire, d’ailleurs, d’un jeune homme qui n’a pas vingt et un ans encore, et qui, à moins que le hasard d’un tirage ou le succès de ce petit livre ne le sauve, peut, dans quelques mois, signer ses vers : Poncy, soldat, au lieu de les signer comme aujourd’hui ; Poncy, ouvrier maçon.

Pauvre enfant, venu à de pauvres parents,

  1. M. Arago, M. de Beaumont, etc.