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PROMENADE SUR LES QUAIS



C’était l’heure où l’on voit la foule promeneuse
Se croiser sur les quais, élégante et causeuse ;
Où viennent s’étaler la toilette et l’orgueil ;
Où l’on voit s’échanger plus d’un furtif coup d’œil ;
Où quelque Sméralda, séduisante sirène,
Chante ou danse à ravir, sylphide aérienne,
Et retrace à nos cœurs, attachés à son vol,
La valse bohémienne ou le chant espagnol.

Puis je vis s’écouler les heures et la foule.
Les songes, que le bruit au fond du cœur refoule,
Volèrent vers le ciel que la paix leur rouvrit.
Comme le firmament, je sentis mon esprit