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LENDEMAIN D’ORAGE
Calme plat ! L’Océan, plus uni qu’une glace,
De ses bords dévastés n’envahit plus la place.
Forcé de remorquer son vaisseau, le marin
Cargue avec désespoir ses voiles inutiles.
Pas un souffle de vent ! les eaux sont immobiles
Comme une surface d’airain.
Calme plat ! l'air est pur, le ciel clair, la mer rose,
Le goéland de neige avec amour s’y pose ;
Le beau soleil d’hiver y mire son front d’or ;
Et le flot nonchalant que l’aviron soulève,
Pareil à la beauté qu’éveille un tendre rêve,
Avec mollesse se rendort.