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À FRÉJUS


Lorsque à terre, le soir, Le vent du golfe arrive,
Il s’élève dans l’air des murmures confus.

Est-ce la lyre de Gallus
Qui vient pleurer sur cette rive
La décadence de Fréjus ?

Fréjus, fille de Rome, imposante ruine !
Triste et dernier lambeau du colosse puissant

Qui va toujours en s’effaçant
Sous le pied du temps qui te mine,
Tu n’as pas même su garder

La pierre que César jeta pour te fonder ?