Page:Poncy - Poésies, vol. 1, 1867.djvu/184

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 116 —

À moi, lyre des mers, m’écriai-je aussitôt,
Viens, fille de Fingal ! Et d’un pas intrépide
J’escaladai le roc anguleux et rapide…
Mais quel flot colossal court sur nous, ou, plutôt,
Quelle masse s’écroule, à grand bruit, vers la cîme
Où la harpe exhalait l’angoisse qui l’opprime ?
Horreur ! le flot, tandis que d’effroi je pâlis,
Déferle sur la harpe et, dans ses vastes plis,
Au milieu de la nuit l’emporte dans l’abîme.

Elle a repris son vol sous le souffle de Dieu ;
Et, quel que soit pour lui le respect qui m’anime.
Je n’ai pu d’Ossian réaliser le vœu.



Séparateur