Page:Poncy - Poésies, vol. 1, 1867.djvu/169

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 101 —

Vole ! l’azur est vaste, et tu pourras sans doute

Y poursuivre à ton gré ta route.
Yole ! car la réalité

Plane déjà sur toi, comme un vautour avide,
Jalouse de te voir des ailes de sylphide
Et ne pouvant te suivre en ton vol enchanté.

Mais non ! tu ne saurais demeurer prisonnière.

Vole vers Dieu, vers la lumière,
Toi, parfum, prière, soupir.

Emplis-toi des clartés des célestes domaines,
Puis descends visiter les souffrances humaines
Soit pour les consoler, soit pour les assoupir.



Séparateur