Page:Poncy - Poésies, vol. 1, 1867.djvu/168

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MA PENSÉE



Vole au ciel, ma pensée, enfant des vagues bleues

Va franchir, sans compter les lieues,
Les plaines de l’immensité.

Fends les chemins de l’air où voltigent les anges,
Où l’orage et l’oiseau, loin des terrestres fanges,
Mieux partagés que nous vivent de liberté.

Vole ! Un âge t’attend où les douleurs cruelles

Briseront l’élan de tes ailes,
De tes charmantes ailes d’or.

Le sort voudrait en vain t’étreinlre dans sa serre.
Déserte nos chantiers bruyants, où la misère
Dès ma plus tendre enfance a cloué mon essor.