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À UN VAISSEAU DE CENT-VINGT
en démolition
I
Où sont donc tes beaux jours : quand l’haleine des brises
Caressait ton drapeau, gonflait tes voiles grises,
Et t’éloignait du port ;
Quand tu portais, au sein des batailles sanglantes,
Sur tes deux larges flancs, cent-vingt gueules brûlantes
Qui vomissaient la mort ?
Quand tes bombes volaient, puis éclataient : les unes
Sur les ponts mutilés, les autres dans les hunes