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Dont le vent frôle le satin :
Sa robe où la neige saline,
L’écume blanche et cristalline,
Semble un volant de mousseline
Brodé par les doigts d’un lutin.

La barque indolente côtoie
La falaise où le flot ondoie.
Vents, taisez-vous ! silence, flots !
La jeune fille que j’adore
À ses concerts prélude encore :
Elle va célébrer l’aurore
Et le réveil des matelots.



II



chant de désirée



« Je te salue, aube naissante !
Tu rougis la mer caressante
Et tu viens, pourpre de plaisir,
Annoncer que le roi du monde
Qui de ses clartés nous inonde,
Pour féconder la terre et l’onde
Sous notre ciel va revenir.

« La lune à l’occident s’efface.
Le soleil, son époux, la chasse