Page:Ponchon - La Muse gaillarde.djvu/47

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Passez, petites fées
Bellement attifées,
Oiseaux effarouchés
En ces molles écumes
De dentelles, de plumes
Où vos corps sont nichés.

Passez comme des leurres,
Tournez comme les heures
Et les jours et les ans ;
Ô visions trop brèves,
Passez comme les rêves
Sitôt fuis que présents.

Si par hasard, mes belles,
Vous ramassez des pelles,
Vous faites pas bobo,
Mais tombez avec grâce :
Faut tomber sur la glace
Comme sur le dodo.

Tournez, petites âmes,
Tombez, petites femmes…
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .