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Auprès de qui les Grâces
Semblent lourdes et grasses,
Ont l’air de vrais paquets.

Passez comme des leurres,
Tournez comme les heures
Et les jours et les ans ;
Ô visions trop brèves !
Passez comme les rêves
Sitôt fuis que présents !

Passez, petites fées
Bellement attifées,
Oiseaux effarouchés
En ces molles écumes
De dentelles, de plumes
Où vos corps sont nichés ;

Cependant que la glace,
Monotone surface,
Sous votre flot mouvant
Quitte sa teinte grise,
Et rayonne et s’irise
Comme un jardin vivant,

Jardin de chrysanthèmes
Ébouriffés, suprêmes,
Qui tantôt querelleurs,
Tantôt pleins de sagesse,
Iraient changeant sans cesse
De forme et de couleur.