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Si, comme témoins, ma mie,
Et comme invités
A toute une académie
De rois hauts cotés

De seigneurs sans importance…
— Car je ne saurais
L’en empêcher, comme on pense,
Pour avoir la paix ;

J’en aurai, moi, de plus chouettes
Et sans nul arroi,
Car ce sera des poètes,
Des gueux comme moi.

Après la cérémonie…
Quoi, me dira-t-on,
La noce est-elle finie
Sans un gueuleton ?

Ah ! loin de moi ces pensées
C’est me faire affront.
Des tables seront dressées
Qui s’écrouleront

Sous mille vins délectables,
Mille vins rêvés.
Je dirai aux pauvres diables :
Mangez et buvez.