Cependant qu’autour d’eux, leurs ouailles pressées
« Semblaient se conformer à leurs tristes pensées. »
La Rose dédaigna de s’ouvrir, et le Lys
Périt d’ennui sur le sein même de Philis.
De même aussi, la nymphe antique, blanche et nue
Déserta les forêts et n’est plus revenue.
C’est depuis ce jour où tout alla de guingois,
Que finit ce beau temps que l’on nomme Autrefois.
Et pourquoi, direz-vous, cet excès de misère
Tomba-t-il, tout à coup, sur notre pauvre sphère ?
Pourquoi ce faux soleil ? Pourquoi l’Humanité
Chut-elle affreusement dans l’imbécillité,
De laquelle, d’ailleurs, s’il faut que l’on le die,
Elle n’est pas encore entièrement sortie ?
Pourquoi ce deuil universel ?… Eh bien, voilà :
Le Philistin naissait justement, ce jour-là.
Page:Ponchon - La Muse au cabaret, 1920.djvu/250
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.