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J’ai le bonheur en partage.
Je ne veux rien davantage
Que ces heures d’amitié.
Comme alors ma joie éclate !
Comme mon cœur se dilate,
Et déborde de pitié !

Je suis sûr que cette joie,
Qui sur ma face rougeoie,
Si je la pouvais semer
Par les campagnes moroses.
On y verrait mille roses
Subitement essaimer.

Et, si je pouvais de même
Lancer au ciel froid et blême
Mon cœur brûlant et vermeil
Je crois que dans la seconde
Il réchaufferait le monde
Autant comme le Soleil !