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La saison fut cruelle.
Si bien que le vin,
Que, cet an prochain,
Vous boirez chez moi, Sire,
(Si j’ai cet honneur)
Sera, par malheur,
Peut-être encore pire.

Conduire un peuple, ça n’est rien.
Qu’une simple aventure…
Mais quel métier de galérien
Que la viticulture !
Que de tact, de soin,
La Vigne a besoin !
Il faut s’occuper d’elle
Sans relâche, étant
Délicate autant
Comme une demoiselle.

J’ai mis quarante ans, environ,
C’est à peine croyable,
Pour devenir un vigneron.
J’ose dire passable,
Tandis, quand je fus,
Flanqué de mes fûts,
Sur le trône de France,
Sans m’évertuer,
J’appris le métier
Rien qu’en une séance. »


1908