Page:Pompery - Quelennou var labour pe gonnidegues an douar, 1851.djvu/97

Cette page n’a pas encore été corrigée
_97_

d’impulsion dans ce pays. C’est donc à -tort que certains agronomes, se fondant sur de récents essais qui paraissent avoir réussi, y préconisent et veulent y propager la culture du lin ; mais, partout où la fertilité dru sol et l’abondance des engrais se prêtent ad cette culture, ce produit est plus avantageux que les céréales, surtout depuis qu’elles subissent une si grande dépréciation sur les marchés. Les produits liniers trouvent un débouché facile dans la belle manufacture de toiles de Landerneau.

Il est inutile de parler ici des procédés de rouissage et de teillage en usage dans nos campagnes; les cultivateurs les connaissent assez. II y a en Flandre, dans le nord de la France, (lest méthodes de culture et de préparation du lin plus parfaites et plus avantageuses que les notres. La société liniére du Finistère a fait venir des ouvriers de ce pays pour propager leurs procédés dans le département ; elle met ces ouvriers à la disposition des cultivateurs qui en font la demande.

Le chanvre n’est guère cultivé que dans la zone intérieure et sur le littoral sud du département. On le sème dans les courtils, et on n’en met guère que la quantité nécessaire pour entretenir le linge fie la famille. Cette plante veut être semée dru, autrement elle développe des tiges trop fortes et plus propres aux besoins des corderies qu’au tissage. Elle demande une terre ameublie et substantielle; on donne “une