Les racines ensilées suivant ce procédé ne sont pas sujettes à fermenter, comme dans les silos recouverts d’une couche de terre. Pour épargner la paille, j’ai recouvert cette année mes silos de la manière suivante : on a appliqué, sur les côtés du monceau de racines, une garniture de bottes de fougères ; sur le sommet on a répandu une épaisse couche de balle de froment, et l'on a recouvert le tout d’une toiture de genêts grossière, qui descend jusqu’à la base. Pour empêcher l’eau de pluie de pénétrer par le faite, on a levé, à la pelle, dans toute la longueur, une garniture de boue, imitant le mottage des toits de chaume. La conservation des racines par l'ensilement est le seul moyen de donner de l'extension à leur culture ; il serait donc utile de répandre cette pratique dans nos contrées, où elle est tout-à-fait inconnue.
Il est des racines qui passent l’hiver en terre sans inconvénient, tels sont les panais, les rutabagas, les navets et les choux. Ce dernier végétal qui, à proprement parier, n’est pas une racine, puisque c'est surtout son feuillage qui sert à la nourriture des animaux, est quelquefois conservé, dans le Léon, à l’abri d’un fossé, exposé au midi : on couche les choux sur le sol, et on couvre leurs racines de terre ; dans cette situation, le feuillage de cette plante ne redoute plus Les effets de la gelée.
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les silos.
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