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faits qu’ils ne pourront récuser ; je leur ferai voie comme des hommes impies et pervers se sont servi de la, religion pour assouvir leurs passions •ffrénées et persécuter les humains ! A Hayti, par exemple , sous l'affreux régime colonial , n’avions-nous pas des prêires caiholî* ques » apos(oîi({ues et romains dans toutes les paroisses de la colonie ? N*dtions-nous pas aussi îgnorans que les congos et les- abyssins peuvent l’être f Pourquoi n’ë(ions-nous pas polices , nous professions cependant le christianisme ? G’esfe parce que les prêlres étaient autant d’instrumens payés et employés par les ex-colons pour nous tenir dans un état d’abjection , pour nous empêcher de secouer le joug de l’esclavage ; ces piêires nous représentaient sans cesse dans leurs sermons que les blancs étaient des êtres d’une nature supérieure a la nôtre ; ils nous prêchaient le respect, la soU"rnission , l’humaniié envers les blancs ; ils nous consolaient des tortures et des châ^imens que nous éprouvions, en nous disant qu’il fallait souffrir et endurer des peines dans ce monde, pour être plus heureux dans faulre ; ils nous façonnaient ainsi dans l’esclavage, et nous accoutumaient à en supporter le joug. Les ex-colons ne démentiront pas la vérité de ces assertions ; ils saveni très-bien l’en^- "pîre qu’avaient alors les piètres, et quelle était leur