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Aux rivages du Nord la Nouveauté tardive,
Même avant d’aborder, dans sa course a vieilli ;
Tout bruit meurt sur la plage, ou n’est plus, s’il arrive,
Que l’écho d’un écho par les vents affaibli.

Loin des rêves qu’un jour détruit et renouvelle,
Loin d’un présent mobile, incertain, passager,
Nos esprits s’élançaient vers la sphère éternelle
De ce vrai, de ce beau qui ne sauraient changer.

Nous aimions à sonder les mystères sublimes
Qu’à l’homme, en tous les temps, offre son propre cœur,
Labyrinthes obscurs, inscrutables abîmes,
Dont il aime à la fois et craint la profondeur.

Rarement sur leurs bords nous trouvions la lumière ;
Et toujours, s’épuisant sans s’être convertis,
Au sortir du combat, l’un et l’autre adversaire
Se retrouvaient au point dont ils étaient partis.