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Hélas ! plus digne de l’entendre,
Jadis j’avais su l’adorer ;
J’avais un cœur pour la comprendre,
J’avais des yeux pour l’admirer.
Seule, elle était toute mon âme ;
Nul autre objet, nulle autre femme
N’allumait encor mes fureurs ;
J’aimais des sons et des images,
Le vent, les rochers, les nuages,
Les eaux, la lumière, et les fleurs.
Aujourd’hui, sourde à la nature,
Mon âme est comme un luth brisé :
Arbres, soleil, rochers, verdure,
Tout à mes yeux s’est effacé.
Que l’air soit sombre, ou sans nuage,
Pour moi, prive de son langage,
Le ciel n’est plus qu’un livre obscur,
Tout est vide et monotonie,
Les vents n’ont plus de mélodie,
Les flots ne roulent plus d’azur.