Page:Polonius - Poésies, 1827.djvu/14

Cette page n’a pas encore été corrigée


Mais j’ai besoin d’aimer, de croire à l’espérance ;
J’ai besoin que sa fleur sur ma triste existence
Jette un léger parfum qui réveille mon cœur ;
Détrompé mille fois, ce cœur veut l’être encore :
Je te crains, mais te suis ; te maudis, mais t’adore,
Et j’ai soif d’être ému, même au prix du malheur.

Rends-moi donc, rends-le-moi, ce gracieux sourire,
Que j’ai cru sur ta lèvre entrevoir en passant ;
Qu’il soit né d’un caprice, ou que l’amour l’inspire,
N’importe ! — rends-le-moi, ce gracieux sourire ;
Que je me croie aimé, ne fût-ce qu’un instant !