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Polichinelle

Comment, encore ? Il faut que vous soyez un diable stupide, puisque vous ne reconnaissez pas votre meilleur ami, (Le diable continue à le battre.) Arrêtez, vous dis-je, vous me faites mal. Vous ne voulez pas, ehl bien, nous allons voir qui sera le plus vaillant gaillard de Polichinelle ou du diable. Ici commence un terrible combat entre le diable et Polichinelle, d’abord le dernier a le dessous, et son noir adversaire le bat quand et où il lui plaît. Mais enfin le diable se fatigue, sa main devient moins sûre et son bâton frappe moins souvent Polichinelle. Celuici au contraire, le presse plus vivement et réussit à lui asséner quelques coups violents. La balance étant rétablie le combat cesse un instant. Les deux adversaires se retirent chacun dans un coin du théâtre pour reprendre haleine. Bientôt ils fondent de nouveau l’un sur Vautre, les coups sont portés et parés avec une égale adresse ’ longtemps la victoire flotte indécise ; enfin Polichinelle