Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/86

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Mais vous n’écoutez pas ces précieux échos
De notre belle histoire ;
Eh bien ! soyez leur sourds ! nous, fils de ces héros,
Nous en gardons mémoire !…
Et vous, frères chéris, qui souffrez loin de nous,
Soyez forts dans l’orage,
Nos aïeux immortels ont souffert comme vous,
Mais sans perdre courage.

L’orangisme verra dans ses derniers efforts,
Que vos fertiles veines
N’en ont pas moins de sang, que vous êtes plus forts,
Que ses rages sont vaines ;
Alors, bien à regret, n’entravant plus vos pas,
Que guide l’espérance
Il s’écriera, lassé : « Ce peuple ne meurt pas,
Il est fils de la France ! »


Octobre 1890.