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De ces vieux murs démantelés
Le temps désagrégea la pierre,
Et sur les pans tout délabrés,
On ne voit plus grimper le lierre ;
Se mêlant aux soupirs du vent,
Le soir, par les trous des façades,
Entrent comme un funèbre accent
Les tristes sanglots des Cascades.

Je songe à ceux que le trépas
M’a ravis sous ce toit qui tombe…
Ces sanglots ne viennent-ils pas
Des sombres échos de leur tombe ?
Oh ! alors, je me sens frémir,
Je prête une oreille attentive ;
Je crois entendre leur soupir,
Et voir leur ombre fugitive.