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« L’illusion de vos printemps,
« La douce illusion s’efface,
« Les belles fleurs volent aux vents,
« Sans même vous laisser leur trace ! »
Depuis, bien des rêves ont fui,
Souvent a pâli mon étoile…
Et je promène dans l’ennui
Près de ces bords ma triste voile.

Lorsque le vent souffle trop fort,
Que les flots blanchissent la plage,
J’ose parfois rentrer au port
Pour songer à notre jeune âge…
Et puis, sur nos chers souvenirs,
Sur notre passé, sur chaque heure,
Je laisse errer de longs soupirs,
Je les évoque et je les pleure.