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À l’appel du destin commun
Qui veut qu’après l’adolescence,
Chaque homme taille son chemin,
Nous partîmes, pleins d’espérance.
Pendant cinq ans, un doux zéphir
Nous berça sur des ondes calmes,
Et nous sembla, dans l’avenir,
Se plaire à caresser nos palmes.

Déjà, nous voyions les amis,
Échos de la fortune ingrate,
Me sourire, fils de Thémis,
Et t’acclamer, fils d’Hippocrate.
Ainsi, chères illusions,
Vous remplissiez nos jeunes têtes,
Par vous, jamais nos horizons,
Ne devaient avoir de tempêtes.