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Mais tu fuis, et je reste,
T’envoyant un baiser,
Dans mon songe céleste
Tu n’as fait que passer.

Reviens, ô ma mignonne, oui, oui, reviens… ta trace
En s’effaçant fait naître, en mon âme, des pleurs…
Je veux que le mystère où je puise ta grâce
Dure au moins plus longtemps que le parfum des fleurs.
Illusion dorée
Avant que de finir,
À ma chère adorée,
Porte mon souvenir…
Redis lui, dans ta course,
Ce qui m’a fait rêver ;
Que son cœur est la source
Où je veux m’abreuver.


Montréal, mai 1889.