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C’est le temps où la flamme
Qu’inspire le printemps,
Réveille dans notre âme
Les souvenirs d’antan ;
Et moi, ô ma chérie,
Qui m’abreuve, rêveur,
À ces flots d’harmonie,
Je sens battre mon cœur.

Il bat, et chaque élan, soupirant ma tendresse,
S’emflamme sous le feu de ton puissant regard ;
Il semble que partout, friponne enchanteresse,
Il m’épie, et me suit, et me lance son dard.
Tu souris, et ta lèvre
Semble un rayon du ciel
Qui tempère ma fièvre
En y versant le miel.