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Tu n’es plus le même, tes yeux
Dont j’admirais la douce flamme,
Quand je les vois, mystérieux,
Me cachent l’ardeur de ton âme.
Dans ta course à travers les fleurs,
Qui fraîches, émaillaient ta route,
As-tu respiré des odeurs
Où ton cœur a puisé le doute ?

Tu m’as bien dit pourtant un soir :
« Je t’aime ! unissons nos pensées !
Ayons tous deux le même espoir,
Que nos âmes soient fiancées ! »
Naïf, je crus en ton serment…
Pour un regard, pour un sourire,
Pour la conquête d’un instant,
Tu livras ton aile au zéphyre.