Page:Poitras - Refrains de jeunesse, 1894.djvu/47

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Les malheureux vaincus ont regagné leurs toits…
Le drapeau blanc n’est plus, et la Nouvelle France
Qui jusqu’alors avait fait l’orgueuil de ses rois,
D’une tremblante main, soumise en sa souffrance,
Sous le regard de Dieu, confirme le traité,
Où sa mère oublieuse à consommé son crime.
L’autel reste debout ! ô Sainte Liberté !
Tu planes comme un aigle au-dessus de l’abîme,
Où tombant, nous croyions voir sombrer notre foi.
Dans nos cœurs, sont gravés nos sublimes emblêmes…
France, malgré ta faute, oui, notre cœur à toi,
Le vaincu se console en ses douleurs suprêmes !