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Par la pensée, à ses côtés
Je me revis… mais une flamme
Enivrante berçait mon âme
L’emplissant de molles clartés.

Les doux baisers que sur sa lèvre
J’avais pris souvent autrefois,
Devenaient longs et pleins d’émois…
Leur saveur me donnait la fièvre ;

Et je reprenais les chemins
Que nous avions battus ensemble,
Sous l’aubépine, sous le tremble,
Ou sur la pente des ravins ;