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Ce doux instant — je me souviens —
Fut un des plus beaux de ma vie,
Et quand je songe, il me convie
À ses enchantements divins.

C’était à la mi-mai ; cinq heures
Sonnaient. À l’horizon vermeil,
Les premiers rayons du soleil
Empourpraient nos chères demeures.

Tout babillait au bord de l’eau,
Et le fleuve, plein de caresses,
Poussait ses voix enchanteresses
Sous les arbustes du coteau.