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Sous l’étreinte du temps, tout sur la terre tombe,
Le roseau, le grand chêne, en subissent la loi,
Nous dressons notre tente aux portes de la tombe
Et le trépas, soudain, nous y conduit en roi.

Ici c’est un vieillard courbé sous la souffrance ;
Là, c’est un jeune enfant rayonnant de beauté
Qui jette à l’avenir un regard d’espérance ;
Plus loin, c’est l’homme fort, le front plein de fierté…

Voilà donc notre sort… Sèche, sèche tes larmes,
Ô mère ! puisque c’est la volonté de Dieu.
Bientôt tu reverras l’objet de tes alarmes,
Cet époux dont l’amour s’éteignit dans l’adieu.