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Sous un voile grisâtre, on voit lever l’aurore,
Regrettant les soleils enfuis :
La nature frissonne, et de leur voix sonore,
Les vents pleurent dans ses débris.

En vain l’été craintif, de son dernier prestige,
Cherche-t-il à vaincre le temps ;
Sa verdure jaunit, et sur sa molle tige,
La fleur tombe sous les autans.

Le rameau se dépouille, et les feuilles flétries
Laissent les doux nids découverts,
Les oiseaux attristés, cherchant d’autres patries,
Par essaims, sillonnent les airs.