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Quand je vais, en tremblant — tu m’en donnas l’exemple —
M’agenouiller aux pieds de ses riches autels,
Je trouve que le Christ, dans ton modeste temple
Détachais plus mon cœur de ses liens mortels.

Quand je vais attristé, fuyant la solitude,
Pour consoler mon âme et calmer ses douleurs,
Je cherche des amis… mais dans la multitude,
Je ne vous trouve point, bien aimés professeurs.

Que Dieu veille sur toi, ô paisible retraite !
Que la jeunesse afflue en ton foyer sacré,
Et profitant longtemps des jours que je regrette,
Elle croisse et s’épanche en ton sein vénéré !


Juillet 1893.