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Quels que soient les endroits où j’aille jeter l’ancre,
Ô mon collège aimé ! je tournerai vers toi,
Mon cœur que le souci dévore comme un chancre,
Mon amour qui voudrait revivre sous ton toit.

Rien ne pourra me rendre un rayon de ta joie,
Ta paix sereine et pure empreinte sur mes jours ;
Ton grand dôme argenté qui sous le ciel flamboie,
Ta montagne embaumée et tes chers alentours !

Les banquets somptueux que le monde nous donne
N’égalent point ta table et tes humbles repas :
Les fêtes aux grands bruits que la foule ivre, entonne
N’ont point de tes congés les séduisants appats.