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larges, dilatables et pourvus d’ailes rigides. Les parties antérieures du tronc, construites pour embrasser largement du terrain, recevront, par une tige vertébrale solide, assez longue, mais néanmoins irréprochable, l’impulsion qui leur sera donnée par l’arrière-main ; cette dernière sera, pour la facile exécution des mouvements généraux, un ressort plein de force et de souplesse. Il faudra que partout les leviers mobiles du squelette aient les bras allongés et parfaitement disposés pour favoriser la puissance. Dans les parties antérieures, l’épaule devra être longue et inclinée ; les dimensions de la poitrine seront grandes surtout dans le sens antéro-postérieur et dans le sens vertical ; cette cavité se prolongera autant que possible en arrière, de manière à laisser peu de place au flanc. Le train postérieur se fera remarquer par son ampleur proportionnée à la masse générale du corps. Les hanches, convenablement accusées, y seront écartées l’une de l’autre ; la croupe se rapprochera autant que possible de la direction horizontale ; enfin, la queue, par son port élégant, ajoutera encore aux beautés de l’arrière-main en se faisant surtout remarquer par le volume de sa base, indiquant des muscles développés, et par des crins brillants et soyeux.

L’appareil respiratoire devra présenter une disposition qui facilite, sans détriment pour la force et la souplesse, la fonction si importante qui lui est dévolue, et pour cela la poitrine ne devra pas seulement être développée, comme je l’ai déjà dit, mais aussi la trachée sera large et résistante, et le larynx, grandement logé entre les deux branches du maxillaire inférieur. Tout, en un mot, sera disposé pour offrir à l’air qui pénètre dans les voies respiratoires ou qui en sort, des voies larges et faciles.

Les membres devront répondre en tous points aux conditions exigées par la force et la souplesse, et pour cela, leurs