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de base osseuse ; car, plus elle est descendue et inclinée, plus grande est l’étendue des mouvements des membres, plus puissante est l’action musculaire et conséquemment plus grande est la vitesse des allures. Et, quoi qu’on en ait dit, je ne sache pas que cette région puisse jamais, chez un animal quelconque pécher par excès de volume et être sous ce rapport en disproportion avec les autres parties du corps ; trop souvent, au contraire, elle se fait remarquer par les défauts opposés et se montre tout à la fois plate extérieurement et grêle dans son ensemble.

La fesse, qui se trouve immédiatement en arrière de la cuisse, est presque exclusivement charnue ; elle s’appuie seulement vers sa partie supérieure sur la pointe de l’ischium. On doit la rechercher bien descendue, proéminente et offrant à l’œil un témoignage certain d’énergie physique, de puissance motrice. Il ne faut pas oublier que cette région est formée par les muscles ischio-tibiaux, puissances qui favorisent le plus l’action du ressort des membres postérieurs, et que par conséquent leur développement ne peut jamais pécher par l’excès. On devra aussi éviter que la fesse présente une gouttière trop marquée vers ses limites antérieures, entre ces dernières et la cuisse, du côté externe ; en un mot, que l’animal possède ce que l’on désigne par le nom assez pittoresque de Raie de misère, indiquant toujours des animaux trop maigres ou épuisés par des fatigues prématurées.

La jambe, qui a pour base osseuse le tibia et le péroné, est parfaitement distincte du tronc ; sa longueur et son grand développement musculaire sont toujours un indice de bonne conformation, pour les mêmes motifs que j’ai déjà donnés à propos de l’avant-bras et que je me dispenserai de répéter ici.

Jarret. — Cette région, on peut le dire d’une manière générale, est la plus importante du membre postérieur, car elle