paturons, puisqu’elle favorise le tiraillement des cordes tendineuses qui résistent comme des soupentes contre le poids du corps, et sans la parfaite intégrité desquelles un cheval ne pourrait jamais bien remplir un service même peu pénible.
La couronne, pour être irréprochable, aura la même direction que le paturon auquel elle fait suite, et elle devra dans tous les cas être dépourvue de ces proéminences dures et anormales que l’on désigne sous le nom de formes.
Le pied, sur lequel il y aurait beaucoup à dire, mais que néanmoins je passerai rapidement en revue, pour être bien conformé doit avoir dans son ensemble la forme d’un cône tronqué au sommet et incliné de 45 degrés suivant son axe. La muraille, lisse à sa surface et de couleur naturellement noire, doit être formée d’une corne solide et de bonne nature ; la face inférieure ou plantaire du sabot, légèrement creusée en voûte, doit présenter une fourchette élastique, saine, bien nourrie et avec des lacunes bien marquées. Ces dispositions sont des qualités parce qu’elles indiquent un pied bien constitué et élastique, toutes choses utiles pour un service quelconque, mais surtout pour que le cheval ne ressente pas de commotions trop fortes lorsqu’il doit déployer de grandes allures.
Les membres postérieurs, au lieu d’être, comme les antérieurs, des colonnes d’appui, de soutènement, sont plutôt des agents d’impulsion ; aussi les divers organes qui les composent ne forment jamais de lignes droites en se rencontrant.
Cuisse, fesse et jambe. — La cuisse est la première partie qui se détache du tronc, dans les membres postérieurs, et encore ne le fait-elle pas d’une manière très distincte. Pour être bien conformée, elle doit être remarquable par sa longueur, par son obliquité en avant et par un développement assez considérable des muscles se groupant autour du fémur, qui lui sert