La largeur du genou est aussi une beauté, parce qu’elle indique toujours un grand développement de l’extrémité inférieure du radius, qui sert dans ce point de poulie de renvoi à plusieurs tendons ; la puissance des muscles auxquels ces cordes tendineuses servent d’agents de transmission est par cela même augmentée. En outre, quand le genou est large, il entraîne toujours une grande étendue de ses surfaces articulaires, et une saillie marquée de l’os sus-carpien, qui sert de bras de levier aux muscles fléchisseurs du canon. Inutile d’ajouter que ses faces latérales doivent être dépourvues de ces éminences anormales, dures ou molles, auxquelles on donne le nom de tares.
Canon. — Les canons, dont la base est essentiellement osseuse et tendineuse, doivent être courts, parce que autrement ils entraînent un poids tout-à-fait inutile, puisqu’ils ne se composent que d’organes passifs. En outre, leur longueur, qui est toujours en balancement avec celle de l’avant-bras, impliquerait une brièveté de ce dernier, ce qui serait un mal, on sait déjà pourquoi. Du reste, et quoiqu’en aient dit quelques auteurs, la longueur du canon n’augmente pas la vitesse des allures comme on pourrait le supposer de prime-abord, car au moment du poser ils sont dirigés à peu près perpendiculairement par rapport au sol. Quand le canon est court, le membre ou plutôt l’avant-bras n’a pas besoin de se soulever très haut quand il veut se porter en avant ; tandis que s’il est long, il faut que les muscles releveurs de l’avant-bras se contractent fortement, sans quoi l’extrémité inférieure du membre, peu éloignée du sol, heurtant sur les moindres aspérités, exposerait l’animal à des chutes fréquentes ; et néanmoins, cette puissante contraction, si utile pour éviter des accidents, ne favorise en rien la vitesse des allures.